Certes, pompeux nom pour si petit personnage... Car que suis je, si ce n'est qu'une suite de pensées éphémères mises les unes au bout des autres ? Un vague souvenir, pour certains d'entre vous ? C'est à cette question qu'on me demande de répondre en me demandant de me présenter.
J'ai pour ce faire d'habitude le plus grand mal. Mais depuis trop longtemps déjà, je n'ai pas écrit de texte, de vrai, rédigé comme il convient avec plein de jolis mots, et mes niaiseries collées à ma poésie, je me sens hui d'humeur inspirée, aussi je le voit venir et vous préviens :
"Grand texte à Bâbord !"
Tout les matelots se précipitent, l'arme à la main ou à la bouche, sur le flanc gauche du navire. Coco, le perroquet du capitaine, lui, regarde arriver le texte, perché sur le bastingage opposé. C'est lui qui a crié, et s'il a suffisamment de tact pour distinguer un texte d'une vague, et pour prévenir l'équipage, il n'a jamais sus retenir quel était le bâbord, et le tribord. Pas plus d'ailleurs qu'il n'a su retenir, ce parfait ambidextre, quelle était son aile gauche, et quelle était la droite.
Le texte est maintenant à porté du navire, et les rats, déjà, ont quitté celui ci. Ça sent les mots. Des mots imbibés d'eau de mer, des mots indésirables pour le moment.
Fausse alerte. Les matelots n'ont rien vu, et retournent à leur occupation.
Arrivés au port, ils ont la surprise de découvrir dans leurs cale des mots séchés. Des mots d'une saveur peu commune, ni bonne, ni mauvaise, des mots, enfin, qui, pour eux, valent de l'or. Ils les revendent à un prêtre, pour une petite fortune, et celui ci les emmène à contempler dans son temple.
C'est là que depuis ce jour, les fidèles peuvent lire qui est celui qu'ils considèrent comme leur dieu. Ces mots, pour vous, ont décidés de prendre des vacances, et de venir se faire contempler ici.
"Il est souvent prétention d'avoir un long nom. Le miens comporte, dans votre langue, 30 signes. Un titre, Dieuduquart, et un nom composé comme il était d'usage pour les nobles à une certaine époque, oui, tout ceci peut sembler prétention.
Pourtant, tout ceci n'en est point. Ce titre de Dieuduquart, n'est qu'une représentation de ce que je suis pour moi même, dieu dans mes pensées, et dans mes pensées seulement, libre de créer à volonté. De la Demi Lune, nom hérité de nul noble, si ce n'est de la noblesse de l'astre nocturne, et ne m'est accolé que de part mon histoire. Je suis Daeldir, créateur d'un petit monde, qui serait tout de même long à décrire ici, et la chose la plus simple à comprendre chez moi est ma multicité. Non, je ne suis pas schizophrène, mais chaque petit être qui peuple mon monde n'est en réalité qu'une partie de moi même. D'où certains passages parfois différents dans ma littérature, des sautes, de la poésie à la familiarité, du discours logique à la folie, de tout ce qui fait un être à ce qui le défait. Je suis moi, et ainsi me présenterais-je."
Tels sont ces mots. Et souvent, des théologues, des philosophes, et des fermiers, et des maçons, et des gouverneurs, et des souris, se posent des questions à son sujet... Mais qui est il vraiment ?
Ce n'est qu'un simple être humain, comme vous et moi... Et d'ailleurs... C'est moi.
Oh ! Il est possible que vous me connaissiez sous d'autres noms... Tels que Coco (précédemment cité), Daeldir, Poisson Rouge, Poisson D'or, !( remifasollasi & pleurant ), et d'autres encore, sûrement, qui ne me viennent plus à l'esprit.
Ceci étant dit, j'ai tout dit, tout ce qui me venait au bout des doigts. Aussi, je vous salue, dans l'attente de vos réactions,
(elles peuvent ne pas venir, je m'en fout )Daeldir Dieuduquart de la Demi Lune
PS : Ça a l'air plus grand dans le bloc de texte qu'une fois affiché...
PPS : Et vive les lapins blancs ! (ainsi que les moutons et les chèvres)
PPPS : J'adore enchaîner les post scriptums, même quand ils servent à rien
PPPPS : J'vous l'ai bien dit
PPPPPS : Et ceci conclue ma présentation.